Facebook bloque des posts sur Linux : bug ou censure ?

Récemment, des utilisateurs ont signalé que Facebook identifie certaines publications liées à Linux comme des menaces potentielles. Entraînant le blocage de ces contenus et, dans certains cas, la suspension des comptes associés. Cette situation soulève des questions sur les mécanismes de modération automatisée de la plateforme et leur impact sur la communauté open source.

Des mots-clés déclencheurs de blocages

Un exemple notable concerne la page officielle du projet Pidgin, un client de messagerie open source. Selon un journal publié sur LinuxFr.org, la page a été automatiquement censurée par Facebook en raison de la présence du mot-clé "Messenger", une marque appartenant à Meta. Aucune intervention humaine n'a eu lieu dans ce processus. Une intelligence artificielle a identifié le terme comme une violation potentielle, entraînant la suppression de la page. Après contestation, la page a été restaurée, mais cet incident met en lumière les limites des systèmes de modération automatisés.

Limitations fonctionnelles pour les utilisateurs de Linux

Par ailleurs, des membres de la communauté Linux ont rapporté des restrictions lors de l'utilisation de Facebook sur des systèmes Linux. Un utilisateur du forum Ubuntu-fr.org a ainsi rencontré des difficultés pour mentionner des pages ou des groupes en utilisant le symbole "@" lors de la publication dans un groupe associatif. Ce problème ne se manifestait pas sur d'autres plateformes. Suggérant donc une incompatibilité ou une restriction spécifique liée à l'utilisation de Linux. Après avoir modifié le "user agent" de son navigateur pour simuler un environnement Windows. La fonctionnalité a été rétablie, indiquant que Facebook pourrait appliquer des limitations basées sur le système d'exploitation détecté.

Les limites de la modération automatisée

Ces incidents illustrent les limites posées par la modération automatisée sur les plateformes sociales. Bien que ces systèmes soient conçus pour détecter et prévenir les contenus malveillants. Ils peuvent parfois produire des faux positifs, affectant alors des utilisateurs légitimes. En 2015, Facebook a déjà connu un bug où des publications légitimes étaient cachées et des liens bloqués. Entraînant des excuses publiques de la part de l'entreprise.

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